Sparkle-Moon

Mercredi 10 février 2010 à 14:26


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Je joue avec le feu, la tête en état d'âme et je fais de mon mieux pour me descendre en flamme... ca doit être ma pénitence, une sorte de punition, un genre d'épreuve dans l'existence dont faudrait qu'j'fasse l'initiation.

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Arthur régla sa note au comptoir de l'hôtel. Il avait encore le temps de faire quelques pas dans le quartier. Le bagagiste lui remit un ticket de consigne qu'il enfouit dans la poche de sa veste. Il traversa la cour et remonta la rue des Beaux-Arts. Les pavés lavés à grands jets d'eau séchaient sous les premiers rayons de soleil. Dans la rue Bonaparte, quelques devantures s'animaient déjà. Arthur hésita devant la vitrine d'une pâtisserie et poursuivit son chemin. Un peu plus haut le clocher blanc de l'église de Saint-Germain-des-Prés se découpait dans les couleurs de cette journée naissante. Il marcha jusqu'à la place de Fürstenberg, encore déserte. Un rideau de fer se levait. Arthur salua la jeune fleuriste vêtue d'une blouse blanche qui lui donnait une ravissante allure de chimiste. Les bouquets anarchiques qu'elle composait souvent avec lui fleurissaient les trois pièces du petit appartement qu'Arthur occupait il y a deux jours encore.
La fleuriste lui rendit son salut, sans savoir qu'elle ne le reverrait pas.
En rendant les clés à la gardienne la veille du week-end, il avait refermé la porte sur plusieurs mois de vie à l'étranger, et le plus extravagant projet d'architecture qu'il avait réalisé : un centre culturel franco-américain.
Peut être reviendrait-il un jour en compagnie de la femme qui occupait ses pensées. Il lui ferait découvrir les rues étroites de ce quartier qu'il aimait tant, ils marcheraient ensemble le long des berges de la Seine où il avait pris goût à se promener, même les jours de pluie, fréquents dans la capitale.
Il s'installa sur un banc pour rédiger la lettre qui lui tenait à cœur. Quand elle fut presque achevée, il referma l'enveloppe en feuille de Rives sans en coller le rabat et la rangea dans sa poche. Il regarda sa montre et reprit le chemin de l'hôtel.
Le taxi ne tarderait pas, son avion décollait dans trois heures.
Ce soir, au terme de la longue absence qu'il s'était imposée, il serait de retour dans sa ville.

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